mercredi 29 avril 2009

Le guerrier de l'antiquité classique


Le premier ouvrage qui ouvre notre nouvelle rubrique "Bibliothèque" n'est pas un livre récent. Il s'agit en effet du "Guerrier de l'antiquité classique - de l'hoplite au légionnaire" de Giovanni Brizzi paru aux éditions du Rocher (coll. L'art de la guerre) en 2004. ça faisait un petit moment qu'il traînait dans ma bibliothèque, sans parvenir à s'imposer au moment du choix. Nanardus m'ayant récemment fait l'éloge d'un récit (auto)biographique romancé d'Hannibal Barca par le même auteur, je me suis enfin décidé à le faire sortir du rang serré des rayonnages.

Le moins qu'on puisse dire, c'est que je n'ai pas été déçu. D'abord parce dans le traitement d'une problématique assez classique à propos de laquelle les productions sont nombreuses, G. Brizzi cultive l'art du contre-pied. On retrouve certes des éléments déjà développés ailleurs sur l'adéquation entre l'organisation politique des cités-états grecques ou de la république romaine et leur organisation militaire (hoplitique pour les unes, et dans le prolongement, légionnaire pour l'autre), la création de la légion manipulaire par souci d'adaptation aux contraintes géographiques du conflit dans les massifs montagneux d'Italie centrale lors des guerres contres les Samnites ou la reprise des géniales manoeuvres tactiques du maître Hannibal par l'élève Scipion...

Mais G. Brizzi nous apprend également beaucoup (en tout cas, ça a été mon cas;-). Il nous indique en effet que si le modèle de la guerre des Grecs anciens se nourrit à la fois de la brutalité d'Achille et de la ruse d'Ulysse, les guerriers héllénistiques se comportent plus volontiers comme le malicieux héros du cheval de Troie. Il est en tout cas certain que l'éthique de l'hoplite (sens du sacrifice mais surtout discipline et maîtrise de soi) se construit en contradiction avec la furie des héros archaïques. La conception collective de la vie militaire hoplitique est poussée à son paroxysme au sein de la phalange macédonienne que Philippe équipe de la sarisse (pique de 5 à 6 m de long) parce que les paysans qui composent son infanterie sont trop pauvres pour se payer un équipement d'hoplite !

Dans l'exposé qu'il fait du génie militaire d'Hannibal (pour lequel on sent que l'auteur nourrit une véritable admiration), G. Brizzi nous démontre que le chef d'oeuvre tactique du Barcide est peut-être bien la défaite de Zama plutôt que le triomphe de Cannes. Hannibal y aurait démontré en effet son extraordinaire capacité à s'adapter aux urgences du moment et en particulier à contrer les nouvelles manoeuvres de la légion réalisées par le talentueux Scipion.

Enfin, le désastre de Carrhae (en 53 avant J-C, les légions des Crassus père et fils sont décimées par les assauts combinés des archers à cheval et des chevaliers cataphractaires parthes) ne signifie pas pour G. Brizzi une supériorité tactique présumée des armées de cavaliers sur une armée de fantassins devenue obsolète à la fin de la répiublique et sous l'Empire. Les évolutions de l'armement romain (côte de mailles remplacée par la cuirrasse à lamelles "lorica segmentata" et pilum alourdi par une boule de plomb pour pénétrer les armures à écailles) redonnent bientôt un avantage dont sait profiter Trajan qui s'enfonce en Mésopotamie sans rencontrer de véritable résistance, les Parthes évitant systématiquement l'affrontement en bataille rangée. Si les nouvelles conquêtes romaines sont très vite remises en cause, ce n'est pas le fait d'un renversement militaire en faveur des Parthes mais du fait d'un embrasement des communautés juives d'Orient qui, soudées par une résistance résolue à Rome fondée sur un embryon de conscience nationale liée à leur monothéisme incompatible avec le culte impérial, s'engagent dans une véritable guérilla qui va désormais mobiliser l'effort de guerre romain.

On le voit, un grand "petit" livre, très riche dans le contenu et concis dans la forme. Les monographies de batailles (en particulier Zama et Carrhae) sont très réussies et parfaitement équilibrées entre récit détaillé et analyse théorique. Le propos est servi par une argumentation claire. Le recours aux concepts de mentalité et psychologie collective est à mon sens davantage sujet à caution mais l'un des grands mérites de G. Brizzi est de proposer une étude à plusieurs dimensions de l'histoire militaire. Rares sont les ouvrages de cette qualité disponibles en langue française.

En bonus à la fin de chaque chapitre, une bibliographie commentée pour ceux qui ont envie d'aller plus loin. Quant à moi, j'ai rendez-vous cet après-midi chez mon libraire pour me plonger dans "Moi, Hannibal"...

lundi 27 avril 2009

Paint, Figs & Rock'n'Roll

La nouvelle trilogie, moins sexy et planante que l'originale "sex, drugs and rock'n'roll" mais plus indiquée pour les lecteurs de ce blog!

En effet, ça faisait un petit moment que je n'avais pas donné de nouvelles : ça m'apprendra à lancer en blog en pleine période de déménagement et d'installation ! Bricolage et peinture au menu de la semaine certes, mais du contenant (placards, étagères, meubles, etc.) sans contenu (aucune figo au programme). Du coup, j'ai une bande de MARIUS qui font les marioles sur l'atelier de peinture depuis une dizaine de jours. Comme je me décide enfin à communiquer et que j'ai un bon bouquin à finir, ça ne sera pas encore pour ce soir... Demain, promis ! (si je mens, je vais en enfer : condamné à regarder du foot à la télé sans pouvoir toucher une figurine !).

C'est bon les gars, du calme, ça vient, ça vient...
(au fait, il reste des smarties et du bounty à gagner pour le premier qui indiquera sur cette antenne de quelle armée il s'agit...)

Pour arranger les choses dans la gestion de mon planning de peinture, je suis coupable d'un total krakaje (pour tout savoir sur le concept du krakaje, lire ici). Après une visite de courtoisie chez mon dealer officiel de plomb, j'en suis sorti avec de quoi me remplir le planning de 2010 en entier. Au menu, une armée romaine de la république quasi-complète en Xyston, des chevaliers médiévaux Mirliton des guerres de Bourgogne, des bagages Essex et Baueda, des planches de boucliers et de drapeaux Little Big Men, des socles, des pots de peinture...

L'étendue des dégâts en deux dimensions :

Pour finir, une nouvelle rubrique (à découvrir dans le menu de gauche) : la playlist des skeuds que j'écoute en peignant. Elle concernera dans un premier temps le programme d'avril/mai, couvrant la session de peinture de mon projet secret (remember, des smarties et du bounty pour les perspicaces;-).

Derniers coups de coeur : le Red Album de Weezer, étonnant de brio dans la diversité explorée (que des tubes sur cet album qui tourne en boucle en ce moment) et le petit dernier de Morrissey qui m'a réconcilié avec cet envoutant chanteur dont j'appréciais pourtant modérément les réalisations d'après The Smiths.

Un contenu à l'image de l'emballage :
éclectique et improbable...

dimanche 19 avril 2009

L'étendue des dégâts - volume 1

L'objet du blog étant la présentation des armées antiques et médiévales du plus beau club du monde de la Côte d'Azur, il est temps d'élargir la portée de notre propos, récemment un peu trop auto-centré sur les aventures de votre serviteur au pays merveilleux de la figurine antique/médiévale.

En attendant une présentation détaillée de chacune des armées (du moins de celles qui valent le coup d'oeil ;-), voici le premier volume de l'inventaire de la collection collective de "Jeux, Tu, Il".

Première grande période : la haute antiquité (vous allez finir par croire qu'on ne parle que de ça sur ce blog ! - c'est vrai que c'est une période que j'adore mais c'est simplement dû aux hasards du calendrier et à une certaine logique chronologique).

Ce n'est pas la période la mieux pourvue au club (même si grâce à Fiston Gilou, on a pu enrichir le stock collectif ces deux dernières années de deux nouvelles armées : les Hébreux et les Lydiens). Sont uniquement listées les armées des joueurs "actifs" en période antique/médiévale. Peut-être que d'heureux propriétaires de trésors archéologiques amoureusement conservés dans les placards se manifesteront suite à ce premier inventaire.

Au programme, du grand classique : Egyptiens, Assyriens, Perses... et des civilisations sorties d'un certain oubli grâce au potentiel DBMesque des combinaisons offertes par la représentation ludique de leurs troupes (Ougarites ;-)

Seuls les peintres membres du club sont mentionnés. Le jugement quant à la qualité de peinture est tout à fait subjectif et parfaitement assumé, en tant que juge et partie ;-) Mais au fur et à mesure de la présentation des armées, vous pourrez évidemment confirmer ou infirmer cette première évaluation.

Les armées sont listées selon la nomenclature DBM qui reste la règle antique/médiévale très majoritairement pratiquée sous nos latitudes (les copains qui ont essayé FOG n'ont pas poursuivi, ceux qui jouaient à DSC ne jouent plus du tout, l'Art de la Guerre n'a pas encore été testée mais devrait l'être sous peu. Si ça fonctionne, j'actualiserai les listings, sachant que nous sommes un certain nombre à avoir dans les placards de quoi faire des armées ADLG sans arriver à aligner l'équivalent à DBM).

samedi 18 avril 2009

Chantier en cours (2.1) - avril 2009 - Projet secret

Des nouvelles rapides du chantier initié dernièrement. Il s'agit de mon projet secret en 28 mm. Enfin, en dévoilant les clichés exposés ci-dessous, il ne devrait pas rester longtemps secret (un paquet de smarties au premier qui lève le doigt pour dire de quoi il s'agit;-)

Il est en effet temps de passer de la phase du mystère (keskesè) à celle du désir (kantèskeséprè).

Je n'ai pas mesuré précisément le temps consacré à cette première phase du chantier. Il me semble ne pas y avoir consacré plus de 5 séances de peinture (concentrées sur 8 jours). Ebarbage, assemblage et sous-couchage (pose des lances en particulier) avaient été réalisés en amont.

Si je compte en éléments DBM, on tient là quatre socles (un bounty offert à celui qui lève le doigt pour dire de quel type de troupes il s'agit). Si je compte en MARIUS, ça monte quand même à 48 unités (encore 96 à peindre). Pour les équivalence socles/Marius, c'est ici.





















(Le dernier cliché devrait permettre de gagner facilement les smarties car je me suis inspiré d'une planche du très regettré Angus McBride dans le MAA d'Osprey consacré à l'armée peinte)

dimanche 12 avril 2009

Campagne DBA Qadesh - Les batailles

Voici venu le temps du compte rendu de la campagne DBA Qadesh qui s'est déroulée dans les locaux de Jeux, Tu, Il ce samedi 11 avril 2009 (la présentation des armées reprendra un peu plus tard).

Seuls cinq participants ont pris part aux affrontements. Nous avons donc décidé d'exclure l'Assyrie des débats, ceci afin d'assurer un flanc aux armées présumées les moins performantes : Mitanni et Babylone.

La liste des engagés
(après tirage au sort intégral)

Pharaon Sylvain - I.22 Nouvel Empire d'Egypte
Fiston Gilles - I.18 Mycènes
Mum Ze Dong - I.24 Empire Hittite
Pdt-bien-aimé & Krystiani - I.19 Mitanni
Padawan (puis Padavoine, Padeveine & Padehaine) - I.21 Babylone



Carte de campagne - Qadesh (1275-1273 av. J-C)
(mes remerciements à Jean-Marc Aubert et Mélanie, créateurs de la carte)
La carte conserve les propriétés du schéma de la règle : chaque puissance contrôle trois territoires dont une capitale et a des liaisons directes avec deux voisins. Aucune capitale n'est exposée à une attaque directe (un envahisseur ne peut soumettre une capitale ennemie qu'après avoir fait la conquête d'une province périphérique). Un territoire central est accessible à chacun des protagonistes (aussi, malgré l'éloignement géographique, tous les joueurs sont en interaction). Ici, il s'agit évidemment de Qadesh, contrôlée en début de campagne par les Hittites. Pour livrer bataille à n'importe quel joueur de la campagne, un seul mot d'ordre : rendez-vous à Qadesh !

La campagne s'est jouée en trois années de 1275 à 1273 avant J-C.

Printemps 1275 - Une diplomatie Egyptienne défaillante
Endormi par les ambassadeurs Hittites et Mycéniens, Pharaon a été bien naïf de penser qu'il pourrait livrer campagne contre Babylone sans risquer une invasion de l'Egypte par Mycènes ou les Hittites...
Pendant que Ramsès s'aventurait à Sumer, Mouwatalli poussait l'offensive en Canaan, sous le regard bienveillant du Mycénien, en position d'attente en Crète. Revenu précipitamment défendre la frontière Nord de son empire, Ramsès II était sévèrement défait (0-4) et contraint à la retraite vers Thèbes.

Vue d'ensemble de la bataille de Canaan
(version 2009 de Qadesh)
Au jeu du chat et de la souris consistant pour l'Egyptien à placer ses archers devant les chars lourds hittites et ses lames (Bd) devant les lanciers anatoliens et pour le Hittite à pousser les archers de Ramsès avec ses lanciers tandis que ses chars lourds disperseraient l'infanterie impériale, c'est Mouwatalli qui devait trouver la bonne combinaison. Tandis que les chars légers egyptiens tentaient un mouvement tournant qui ne devait jamais aboutir, chars et infanterie hittites combinaient leurs efforts sur l'aile gauche et venait à bout de la résistance egyptienne (2 éléments d'archers détruits par les lanciers, 1 élément de psiloï dispersé par le général hittite et 1 élément de lames écrasé par un char lourd).

Bataille de Canaan : l'assaut final
(Vue de l'aile gauche hittite avant la déroute egyptienne et la fuite vers Thèbes)

Eté & Automne 1275 - le dépeçage de l'Empire Egyptien
Poussant l'avantage pris en direction de la vallée du Nil, Mouwatalli voyait s'ouvrir les portes des villes de l'Empire des Pharaons les unes après les autres. A Thèbes où il subit le siège sans livrer bataille (à quoi bon avec 8 éléments contre 12 ?), Ramsès II fit sa soumission à son nouveau suzerain (réussite du siège de Thèbes au premier jet de dé!).
Les mycéniens éprouvèrent à peine plus de difficultés à prendre part au festin : il leur fallut quand même deux saisons pour triompher du siège de Memphis et prendre acte du contrôle désormais excercé par les Hittites sur la cour du grand roi d'Egypte.

En une année, la puissance du Pharaon a été réduite à néant par l'alliance Greco-Hittite

Automne 1275 - Mitanni et Babylone, réduits au silence
A l'Est du croissant fertile, Mitanniens et Babyloniens rêvent d'en découdre. Mais impressionnés par le prestige de Mouwatalli , ils ont commis un excès de prudence en ne déclarant pas la guerre en début d'année au souverain Hittite. Etant donné la neutralité de l'Assyrie (et sa nature infranchissable), le seul moyen pour les deux royaumes orientaux de livrer bataille est de se donner rendez-vous à Qadesh. Pour cela, ils ont tous deux besoin de la bienveillance du Hittite et de son autorisation (sans déclaration de guerre préalable, impossible de forcer le passage). Clairvoyant, le nouveau maître de l'Egypte le leur refuse évidemment : n'ayant participé à aucun siège, ni à aucune bataille cette année, leurs armées seront réduites à 10 éléments maximum l'année suivante. A DBA, c'est le prix de la passivité et de l'oisiveté !

Contrariés par des embuscades fomentées par Mouwatalli , Babyloniens et Mitanniens ne parviennent pas à trouver leur chemin à travers les vallées escarpées de Syrie. Les nombreuses désertions occasionnées par une campagne infructueuse pénaliseront le recrutement au prochain printemps.

Bilan 1275
Points de prestige
(1 point de prestige marqué par perte occasionnée en excès par rapport aux pertes subies.
2 points de prestige marqués par le premier joueur à avoir pris le contrôle du camp ennemi ou à avoir tué le général ennemi.
)

Hittite : 4 - Autres : 0
Contrôle
Canaan par Hittite / Memphis par Mycènes
Vassalité
Egypte devient vassale du Hittite

Printemps & Eté 1274 - Génocide des Babyloniens

Puissance et vanité :
le duel Hittite vs Babylone de l'an 1274 avant J-C

L'Egypte conquise, Mitanni et Babylone affaiblis, il ne reste à Mouwatalli qu'à détourner l'attention de l'allié mycénien pour continuer à assoir sa domination sur le croissant fertile. Habile négociateur, le maître d'Hattousa propose à celui des palais de Mycènes de partir à la conquête de Babylone en lui promettant le libre passage par Qadesh.

Aveuglés par une farouche volonté de vengeance, le roi de Babylone choisit d'ignorer l'invasion mycénienne d'Akkad pour défier Mouwatalli à Qadesh (tandis que Mitanni échoue dans sa tentative de siège d'Arzawa). C'est le début d'une série de débâcles qui provoquera l'anéantissement de l'armée babylonienne.

Au printemps 1274, Mouwatalli convoque son vassal egyptien pour livrer bataille à l'insolent roi babylonien qui ne sait pas encore que son armée est davantage taillée pour la défense que pour l'aventure hors de ses terres. Sur une plaine livrée à la course des chars hittites où les auxiliaires babyloniens ne peuvent trouver de refuge accessible, Babylone est balayée par l'arrivée subite du contingent allié Egyptien (3 chars légers - LCh) sur son flanc gauche. En trois tours, Ramsès marque trois points de prestige tandis que Mouwatalli écrase le dernier psiloï babylonien.


L'armée Babylonienne à Qadesh au printemps 1274
(Mal coordonnées par le roi Padavoine, les manoeuvres babyloniennes vont vite tourner au désastre. Isolés de leurs chars, les auxiliaires et archers légers vont bientôt se faire piétiner par la marche de flanc egyptienne et le choc frontal hittite.)

A l'été 1275, tandis qu'Akkad cède devant les assauts mycéniens et que Mitanni s'empare d'Arzawa, Padavoine de Babylone bénéficiant de la générosité mitannienne qui accepte son mouvement de retraite à Alep est contraint d'abandonner sa capitale aux Mycéniens et Sumer aux Egyptiens. La route de Babylone est en effet coupée par les Hittites qui portent la guerre sur le sol Mitannien. Plutôt que de faire allégeance et se retirer devant la puissance de Mouwatalli , Padavoine s'entête à livrer bataille à 1 contre 2 (six éléments contre douze). Le massacre est évidemment au rendez-vous, l'armée Babylonienne est anéantie, son général laissé pour mort sur le champ de bataille.

Alep, morne plaine...
(A l'heure où plus aucun survivant Babylonien ne s'oppose au rouleau compresseur Hittite, l'armée de Mouttawali se prépare au pillage du camp de l'infâme Padavoine dont le sang versé noircit sous le soleil de Syrie.)

A l'automne 1274, cette unité de chars légers est tout ce qu'il reste de la prétentieuse armée babylonienne

Repoussés vers Haran, les survivants babyloniens méditeront longtemps le mot de Ramsès, fidèle vassal de Mouwatalli :
Padavoine : "Je retraite à Haran"
Ramsès : "A Haran ? Sors !"

Automne 1274 - L'arrogance Mitannienne punie, Babylone démembrée

Victorieux de l'inconscience babylonienne, le souverain hittite se doit de corriger en cette fin d'année 1274 l'arrogance de Krystiani, roi de Mitanni qui se présente devant les murs d'Hattousa. Krystiani ne compense pas par la chance du débutant (première initiation à DBA)! le déséquilibre entre les deux armées (10 éléments contre 12, une armée mitannienne en position d'attaquant, handicapée par le manque de terrains difficiles propices à l'évolution de ses auxiliaires et psiloïs) : il est renvoyé sine die (4-0) vers ses frontières qu'il ne quittera plus en 1273.

Pendant ce temps, Egyptiens et Mycéniens se partagent Babylone. Ramsès prend le contrôle de Sumer tandis que les Grecs obtiennent la soumission d'une Babylone désormais vassalisée.

Hiver 1274 - Le temps de la ruse ! (ou de la trahison?)
En prenant le contrôle de Babylone, Mycènes se renforce. Trop. Beaucoup trop ! Bientôt les appétits mycéniens se tourneront vers l'Egypte Hittite, voire vers Hattousa elle-même.

Souverain éclairé, Mouwatalli ne peut laisser émerger une puissance concurrente à la sienne. Il décide donc d'interdire la route du retour à l'armée grecque, contrainte de prendre ses quartiers d'hiver à Akkad, loin de Mycènes, tandis que le roi hittite tient fermement le verrou de Qadesh !

Bilan 1274
Points de prestige :
Hittite : 9 - Egypte : 3 - Autres : 0
Contrôle :
Alep par Hittite / Arzawa par Mitanni / Akkad par Mycènes / Sumer par Egypte
Vassalité :
Egypte vassale du Hittite / Babylone vassale de Mycènes

Printemps 1273 - Le combat des chefs
En ce début d'année, la situation est critique pour l'alliance Mycènes/Babylone. Respectivement enfermées dans Akkad et Babylone, les armées mycénienne et babylonienne sont encerclées par la coalition Hattousa/Thèbes: Mouwatalli est à Qadesh, Ramsès à Sumer. Si Ramsès bat Padeveine, le fils de Padavoine, à Babylone et si Mouwatalli triomphe des Mycéniens à Akkad, ni les grecs, ni les babyloniens n'ont de solution de retraite et sont menacés purement et simplement d'anéantissement.

Padeveine choisit de s'enfermer dans Babylone et de résister au siège des Egyptiens (il y parviendra deux saisons durant). Mycènes choisit de livrer bataille aux Hittites : l'heure est décisive !

Qadesh - Printemps 1273 : premier revers de Mouwatalli
(Au plus fort de l'engagement entre Grecs et Hittites : un char mycénien, pourtant pris de flanc vient de percer la ligne des lanciers hittites. L'aile droite Hittite est condamnée. Mouwatalli peut encore l'emporter au centre. La destruction d'un élément de chars grecs lui livre le flanc gauche du centre mycénien. Le piège tendu au général grec fonctionnera (cueilli après poursuite dans le marais par les archers légers hittites) mais trop tard : le moral hittite est atteint par la perte du quatrième élément (le général mycénien n'est que le troisième élément à succomber, le dernier char grec affrontant Mouwatalli en personne résistant à une dernière charge à 5 vs 2).

Le triomphe Mycénien est une victoire à la Pyrrhus. La perte du général offre deux points de prestige au Hittite et surtout entraîne la dispersion de deux éléments supplémentaires après la bataille.

Réduite à 7 éléments, l'armée grecque ne peut poursuivre la conquête, ni même tenter une campagne décisive en Egypte pour défaire le lien de vassalité qui unit Ramsès à Mouwatalli . Dès l'été, elle est contrainte de prendre ses quartiers d'hiver en Crète pour penser ses plaies. Des messagers lui apporteront de bien trites nouvelles à l'automne...

Automne 1273 - Babylone, Babylone! Babylone, tu déconnes !
Après deux saisons de siège, l'armée de Ramsès souffre de l'attrition (deux éléments perdus devant les portes closes de Babylone). Espérant profiter de cet affaiblissement, Padeveine tente une sortie à l'automne.

Une fois de plus, l'impatience tactique des Babyloniens leur sera fatale et la victoire de Ramsès totale (5-0, Padeveine entretenant la tradition familiale de la mort au combat du général). Ramsès entre triomphalement à Babylone qui se soumet à son nouveau suzerain : les anciens maîtres grecs ont traversé la méditerranée vers le couchant, ils sont bien loin désormais.

Malgré l'accroc de Qadesh, Mouwatalli peut considérer la paix qui s'installe en 1272 comme SA paix. Suzerain de Ramsès, lui-même Suzerain de Padehaine (nouveau gouverneur de Babylone), il peut contempler la solidité de son emprise sur le monde connu et civilisé. Le royaume de Mitanni est marginalisé, Mycènes isolée à l'ouest.

Bientôt des négociations s'ouvriront qui permettront de recouvrer le contrôle d'Arzawa (Alep est une bonne monnaie d'échange) et celui de Qadesh (l'alliance entre Hattousa et Thèbes ne pouvant que faire entendre raison aux nouveaux maîtres de Mycènes)...

A moins que la paisible Assour ne se réveille un jour et défie à nouveau cinq autres furieux pousseurs de plomb pour un... rendez-vous à Qadesh !

Bilan 1273
Points de prestige :
Egypte : 5 - Hittite : 2 - Mycènes : 1 - Autres : 0
Contrôle :
Qadesh par Mycènes
Vassalité :
Egypte vassale du Hittite / Babylone vassale de l'Egypte

Bilan final de la campagne
1- Empire Hittite : 28 points (15 points de prestige / 9 points de contrôle / 4 points de vassalité)
2- Egypte : 15 points (8 points de prestige / 5 points de contrôle / 2 points de vassalité)
3- Mycènes : 14 points (1 point de prestige / 13 points de contrôle)
4- Mitanni : 7 points (7 points de contrôle)
5- Babylone : 3 points (3 points de contrôle)

lundi 6 avril 2009

Campagne DBA Qadesh - Les forces en présence (2)

Traité de paix de Qadesh
(Musée archéologique d'Istanbul)

Après avoir procédé à la présentation de l'armée mycénienne, nous passons à l'Empire Hittite.

Suivant la liste d'armée de DBA version 2.2, l'armée de campagne hittite de 12 éléments peut être constituée à partir de la combinaison suivante :

  • 1 général Char Lourd (HCh)
  • 2 chars lourds (HCh)
  • 1 char léger (LCh)
  • 6 lanciers
  • 1 Psiloïs (Ps)
  • 1Psiloïs (Ps) ou 1 Horde (Hd)
Forces de l'armée : La force de frappe de l'arme est indéniablement celle des chars lourds complétés par un élément de char léger qui peut faire la chasse aux archers égyptiens. Les faiblards Ax (X) de DBM deviennent de bons lanciers à DBA (Sp), d'autant plus intéressants qu'ils peuvent tous bénéficier du soutien des deux psiloïs (rappel, à DBA un Ps peut soutenir contre les montés et les bandes guerrières (Wb) non seulement l'élément d'infanterie placé juste devant lui mais aussi ceux placés directement à la gauche et à la droite du premier élément soutenu : 1 Ps peut donc soutenir jusqu'à 3 Sp). Cette impressionnante ligne de six éléments de front peut donc prétendre opposer un facteur de +4 face à tous les montés de la campagne, en particulier contre les chars légers des voisins mitanniens (que le Hittite ne tarde pas à considérer avec appétit dès le début de la campagne). Les lanciers peuvent alors constituer l'enclume contre laquelle les ennemis viennent s'écraser, sous la pression du marteau constitué par les chars lourds.

Faiblesses : L'armée Hittite est moins équilibrée que Mycènes, l'autre armée lourde de la campagne. Les lanciers soutenus par les Ps sont une arme moins polyvalente qu'à DBM. En effet, les lanciers ne bénéficient du soutien d'un deuxième rang de lanciers que face aux chars lourds (Hch) ou aux autres lanciers (Sp). Ainsi, ils sont relativement vulnérables face aux lames egyptiennes (Bd - facteur de +5) tandis que les chards lourds ne peuvent charger les archers égyptiens sans risque. Avec seulement deux troupes de terrain (qui plus est des Psiloïs), l'armée Hittite est également gênée dans ses opérations de conquête face à Mitanni ou à l'Assyrie qui peuvent défendre des champs de bataille chargés en terrains difficiles avec un surnombre d'auxiliaires.

En conclusion, une armée peut-être paradoxalement plus à l'aise en défense qu'en attaque : ça tombe bien ! En position de force en ouverture de campagne (Qadesh, territoire central accessible aux six puissances est détenu au départ par les Hittites), l'armée Hittite ne tarde pas à être au centre des débats !

L'armée Hittite
(chars lourds et lanciers soutenus par psiloïs)












Le général Hittite
(On apprécie le "look" Hittite : cheveux longs tressés et tabliers. Les Egyptiens qui portaient le cheveu court n'hésitaient pas à tourner en dérision la mode capillaire hittite, présumée "efféminée"... mais à distance respectable des lances des redoutables guerriers anatoliens ! L'archer à pied ne représente pas un "coureur de char" à l'égyptienne : il a simplement été impossible de lui faire une place dans le char !)










Les chars
(Le char léger est reconnaissable à l'absence de carapaçon protégeant les chevaux. Historiquement, les chars hittites étaient composés d'équipages de trois guerriers : un conducteur, un porteur de bouclier et un lancier en armure. Dommage que Chariot ait réduit ces deux derniers en un seul lancier équipé du bouclier. Le char hittite et son armement étaient optimisés pour le combat rapproché, contrairement à son homologue égyptien, beaucoup plus maniable et utilisé d'abord comme plate-forme de tirs)

Les lanciers
(Les éléments de gauche sont habillés à la mode syrienne. Les éléments sont soclés avec une profondeur de 2 cm car ils correspondent à des Ax (x) à DBM. De ce point de vue, seul l'élément de gauche au premier rang convient tout à fait car les Ax (x) hittites sont supposés être des troupes régulières - représentées par 4 figurines sur le socle et les Ax (x) ne doivent pas être équipés de boucliers... mais bon, les impératifs du figuriniste (vider les placards!) ne sont pas toujours forcément congruents avec les exigences de l'historien ;-)













Les Psiloïs et la Horde
(Soyons clair, la probabilité d'aligner la horde en bataille rangée est faible. En effet, si les facteurs de combat de la horde sont meilleurs à DBA qu'à DBM (2 face aux montés mais 3 face aux piétons, comme les auxiliaires), la horde est difficile à commander (2 PIP pour tout mouvement), ce qui est assez rédhibitoire à DBA avec un seul D6 de commandement ! Et puis le possible soutien apporté par les psiloïs aux lanciers est indispensable à l'armée hittite.)

Le camp
(Ravitaillement en eau et en viande indispensable pour les longues chevauchées de l'armée hittite qui devra se démultiplier pour préserver les frontières de l'empire, défendre Qadesh et étendre son influence au royaume de Mitanni à l'Est ou à la Grèce mycénienne à l'Ouest. Et il faudra bien faire entendre raison au prétentieux pharaon : la Syrie ne saurait être egyptienne!)

à suivre... épisode 3 : Mitanni

dimanche 5 avril 2009

Apologie du poil de balai

Imaginez la situation.

Confiant, vous achetez en ligne sur le site d'un fabriquant réputé de figos 28 mm (Gripping Beast pour ne pas le nommer) un complément de quelques sachets de piétons pour un projet secret qui devrait faire l'évènement du club vers la mi-avril... Chut...

Et puis, vous recevez les figos quelques jours plus tard. Horreurs !

Horreur 1, les figos (très à mon goût par ailleurs, il convient de relativiser les cris d'horreur ;-) sont pleines de bavures et moi quand je vois autant de bavures, il ne me vient que des répliques à la schtroumpf grognon : "j'aime pas ébavurer!".

Horreur 2, les lanciers commandés n'ont pas de... lance ! (elles sont sur les photos des références commandées mais il faut les acheter à part ! Bien sûr, rien ne l'indique, ce qui en dit long sur le niveau du marketing qui caractérise la gestion commerciale des sites de nos marchands de bonheur préférés...).

Vous voilà donc confrontés à un groupe de Marius (maintenant que je suis un vrai blogueur et que je fréquente les blogs de puits de sciences et de culture en matière de figurines, je sais ce qu'est un Marius : une espèce d'effronté pas peint à l'attitude insolente qui rappelle au peintre désespéré que ses placards sont pleins à craquer !) qui vous narguent avec leurs poses de frimeurs, la main vide prête à vous faire un doigt d'honneur.

Un peu comme celui-là :

Marius triomphant dans sa pose de lancier sans lance !
(j'ai anonymé le visage de cet insensé pour ne pas révéler trop de choses sur mon projet secret... chut...)

Heureusement, j'ai la parade !
Parade du peintre confronté à l'insolence de lanciers sans lance :
le poil de balai plastique

L'arme absolue ! ça se trouve partout et ça ne coûte rien (surtout si, comme moi, vous avez un pote généreux comme Nanardus qui vous sert de dealer officiel) et en deux coups de cuiller à pot, voilà comment rabaisser le caquet d'un Marius prétentieux :

1) Après avoir coupé le poil de balai plastique à la longueur désirée, on aplatit l'une des extrémités avec une pince en vue de réaliser un fer de lance (car, ce qu'on veut c'est une lance et pas un sucre d'orge géant).


2) Avec un scalpel ou un cutter bien aiguisé, on biseaute l'extrémité aplatie :

Travaillez de préférence sur une planche à découper pour ne pas massacrer votre plan de travail.

Et voilà, le travail !

3) Ne reste plus qu'à coller la lance dans la main de l'insensé lancier qui s'est pointé à la maison sans son matériel ! Attention, ne pas utiliser de cyanolite (type glue3) : la lance deviendrait cassante. Il vaut mieux utiliser une colle universelle tout ce qu'il y a de plus ordinaire. Déposer un point de colle dans la main avec un applicateur, placer la lance et laisser sécher, c'est prêt !

Fait moins le mariole du coup notre Marius prêt pour le sous-couchage...

Suprême avantage du poil de balai plastique sur les lances métalliques fournies par les fabriquants : tel le roseau de La Fontaine, il plie mais ne rompt pas ! On peut le tordre et le malmener dans le jeu, il retrouve toujours sa position initiale (plus besoin de toujours redresser ses lances en plomb). La preuve en image :

Poil de balai déformé par exercice d'une pression frontale

Position du poil de balai après torsion
(séquence réalisée sans trucage !)

mercredi 1 avril 2009

Campagne DBA Qadesh - Les forces en présence (1)

Ramsès II à Qadesh
(Qadesh resta une bataille relativement indécise et coûteuse en pertes pour les deux camps égyptiens et hittites mais Ramsès avait déjà compris que l'essentiel du pouvoir résidait dans le contrôle des médias et il ne manqua pas de se faire présenter comme le vainqueur de Qadesh sur les bas reliefs et dans les écrits de ses scribes !)


Samedi 11 avril, nous organiserons une nouvelle édition de la campagne DBA de Qadesh. Nous y passerons la journée entière car il faut bien ça pour accomplir un nombre de tours suffisants et obtenir une décision significative. Nous l'avons déjà joué 2 ou 3 fois mais nous ne sommes allés au bout des quatre années de la campagne qu'à une seule occasion (victoire de Mycènes).

Pour vous faire languir et avant de vous présenter les quelques amendements utilisés pour faire vivre une campagne DBA, voici le premier épisode de la revue des troupes qui prendront part à la reconstitution du contexte de cette mythique bataille antique, approximativement située vers 1274 avant J-C et qui a vu s'affronter les deux super puissances de l'époque : l'Empire Hittite de Mouwatalli et l'Empire Egyptien de Ramsès II.

Les six puissances militaires concernées sont (dans le sens des aiguilles d'une montre sur la carte) :

  1. I.18 Mycènes
  2. I.24 Empire Hittite
  3. I.19 Mitanni
  4. I.25 Assyrie
  5. I.21 Babylone
  6. I.24 Nouvel Empire d'Egypte
Toutes les armées sont peintes à partir de figurines Chariot (distribuées sur le site "Magister Militum" - cf. rubrique sites/blogs)

On commence donc par les Mycéniens.


L'armée mycénienne
(magnifique combinaison de chars lourds et de piquiers - j'adore les figurines, dommage que l'armée DBM ne vale pas un clou parce ça en aurait sacrément jeter en 400 points)

Suivant la liste d'armée de DBA version 2.2, l'armée de campagne de 12 éléments peut être constituée à partir de la combinaison suivante :

  • 1 général Char Lourd (HCh)
  • 3 chars lourds (HCh) ou légers (LCh)
  • 4 piquiers (Pk)
  • 1 auxiliaires (Ax) ou Psiloïs (Ps)
  • 3 Psiloïs (Ps)
Forces de l'armée : la phalange d'abord, meilleure infanterie en terrain dégagé de la campagne (à DBA, un deuxième rang de Pk donne un +3), combinée aux chars lourds (on privilégiera évidemment cette option). L'armée Mycénienne dispose d'un choc d'une puissance inégalée parmi les protagonistes de la campagne. Très bon équilibre (trois tiers égaux) entre troupes montés, infanterie lourde et infanterie légère.

Faiblesses : Les chars lourds sont fragiles face aux archers égyptiens (l'un des deux voisins de Mycène) : pour mémoire, à DBA, les chars lourds sont détruits s'ils font moins que les archers au premier impact (à la manière des Kn contre les Bw (s) à DBM). Les Psiloïs, trop nombreux, sont une cible de choix pour les auxiliaires assyriens ou babyloniens. Jouer la phalange en profondeur implique d'avoir à gérer un front de 10 éléments de large contre des armées qui peuvent aligner un front de 12 éléments.

En conclusion, une armée agressive qui convient parfaitement aux joueurs qui aiment en découdre dans un assaut frontal !

Le général
(protégé par son armure de bronze à lamelles, il manie la lance longue)

Les chars lourds
(particularité du char lourd mycénien par rapport à l'équivalent hittite, un équipage réduit à deux hommes : un conducteur et un lancier)

Les piquiers
(lointains ancêtres des phalangistes macédoniens, les piquiers mycéniens se battent en profondeur derrière leur bouclier en huit recouvert de peau de chèvre, la tête protégée par leur bouclier en défense de sanglier... et la stouquette à l'air !)

Les Psiloïs
(tenue légère, b... et moral d'acier pour les frondeurs mycéniens!)

Les Auxiliaires
(troupe polyvalente utile face aux archers égyptiens ou dans le mauvais terrain face aux Hittites, peu pourvus en troupes légères)

Le camp
(encore plus précieux à DBA qu'à DBM)