mercredi 23 octobre 2013

Galates vs Carthage II : le retour de la revanche

Fiston Gilou ayant ressenti particulièrement positivement les potentialités de son armée Galate au format des 250 points, nous avons décidé de prolonger les débats initiaux entre Galates et Carthage qui s'étaient terminés sur une issue indécise (lire ici). L'avantage était tout de même revenu à Hannibal qui avait eu plusieurs opportunités non concrétisées de mettre l'armée Celte en déroute. Je ne voyais donc pas d'un mauvais oeil une réitération de la bataille, afin de saisir l'opportunité d'enfoncer le clou de manière décisive.

Mais la réalité de la deuxième manche a été bien différente de la première et les Galates ont sèchement repoussé la tentative d'invasion Carthaginoise, engluée dans un choix stratégique contestable (attaquer le flanc des Galates sur une aile forte avec l'élite de l'infanterie plutôt que la cavalerie), une mise en oeuvre chaotique (peu de PIP lors des premiers tours de jeu) et un manque d'ardeur général (combats décisifs avantageux tous ratés).

Partie en extérieur sur la terrasse couverte un samedi après-midi ensoleillé, du coup des jeux d'ombre et de lumière ont empêché des prises de vue de qualité sur l'ensemble de la partie. Voici donc le compte rendu éclair de la partie en 4 points chauds !


Centre de la bataille : un périlleux duel de cavaliers !

Une fois n'est pas coutume, le centre de la bataille était occupé par un duel de cavalerie. Le déploiement alambiqué de l'armée Carthaginoise et le peu de points de commandement disponibles en début de partie empêchaient l'infanterie Celte et Ligure de se déployer suffisamment dans les broussailles. Il en résultait un flanc ouvert sur la gauche de la cavalerie Punique où des cavaliers Galates s'infiltraient au risque cependant de provoquer un total désordre dans leurs propres lignes en cas de poussée Punique (recul impossible du Cv sur le flanc).
Cette situation délicate était compensée par la poussée de l'infanterie lourde sur l'aile droite qui ouvrait le flanc opposé de la cavalerie Galate sur lequel fondait avec gourmandise l'Eléphant Africain. Malheureusement, alors que les facteurs de combat était légèrement favorables aux Puniques, le flanc Carthaginois allait flancher le premier...


Centre gauche : Celtes et Ligures à l'assaut des Grecs

A gauche du duel de cavalerie, Guerriers Celtes et Auxiliaires Ligures partent à l'assaut de l'allié Grec. Même si leur assaut arrive un peu tard pour coordonner leurs efforts avec les cavaliers Puniques et Espagnols, la profondeur de leurs lignes leur donne l'avantage sur les Grecs. Et les premiers combats provoqueront sans surprise les premières pertes Grecques.
Mais au moment de concrétiser l'avantage pris, Celtes et Ligures se casseront les dents sur une incroyable résistance Grecque. Le temps jouera contre Carthage : en fin de bataille, les Grecs recevront l'aide tardive mais décisive du corps de Guerriers Galates jusque là égaré sur une aile gauche refusée par Hannibal.


Coup de trompe ou coup de Trafalgar ?

Le tournant de la partie ? Si l'expérience dément souvent qu'une bataille puisse se joueur sur un seul assaut, il faut bien avouer que le combat pris sur le vif par le cliché ci-dessus a eu d'énormes conséquences sur la suite.
Le flanc gauche de la cavalerie punique a rompu mais le renfort d'Auxiliaires Espagnols permet d'empêcher l'exploitation Galate et expose même celle-ci à un sérieux retour de bâton.
A droite, c'est le flanc Galate qui prend l'eau et permet à l'Eléphant Africain d'engager le Général en Chef Galate dans un combat potentiellement extrêmement dévastateur. En effet, Carthage bénéficie d'un combat à 5 contre 3 où un résultat cumulé de +1 suffit pour enterrer le prétentieux chef de horde barbare... Las, l'héroïque effronté repousse l'Eléphant et dans l'élan (PIP 4 sur 4 avec un dé irrégulier) ordonne la retraite de tous ses cavaliers hors de portée de charge...



Aile droite : la bravoure, antidote du désordre

Le centre Carthaginois s'enlisant, Hannibal lance enfin l'assaut à droite sur un corps de guerriers Galates jusqu'alors en flanc refusé et donc dans une position isolée. L'assaut est risqué car une charge réussie des Galates pourrait balayer en un clin d'oeil la ligne de lanciers Puniques et de Vétérans prolongée par un Général Cavalier et des tirailleurs Lybiens.

Mais la position tactique est favorable : ligne brisée de l'infanterie et charge impétueuse dispersée des Galates qui placent les blocs du centre en situation de recul impossible, charge du général sur l'élément de tirailleurs Galates qui devrait facilement ouvrir le flanc des guerriers, attrition favorable à Carthage !

Pour démoraliser le corps Galate, il faut détruire 3 blocs de guerriers et l'élément de tirailleurs en espérant que les lanciers Puniques tiennent le choc. Là encore le sort est défavorable à Hannibal.... Si le centre Galate ne tardait pas à se prendre les pieds dans le tapis, le général Carthaginois était encore moins performant. D'abord, les tirailleurs Galates résistaient pendant deux tours à un assaut qui aurait pu les balayer instantanément. Ensuite, les guerriers pris sur le flanc repoussaient le général deux fois de suite dans des combats qui leur étaient pourtant défavorables. Deux combats aux résultats inversés auraient suffi à sonner le glas des Galates.

Alors que les Carthaginois collectionnaient les occasions ratées de mettre les Galates au tapis, Ligures et Celtes subissaient trop de pertes face aux actions combinées des Grecs et des Guerriers et Cavaliers Galates. Sur l'aile droite, les Guerriers Galates enfonçaient la ligne d'infanterie Punique à deux endroits, ce qui suffisait à entraîner la déroute des troupes de Barca.






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